Journal de bord 2 : Du 11/10/2008 au 18/10/2008

Publié le par Délir'tour

Samedi 11 octobre 2008:

Réveil à 9h. Je me mets à l'ouvrage pour vous donner de mes news. Encore une belle journée qui s'annonce. Il est déjà midi, je vais manger un petit sandwich avec mon ami Léon. Je termine mon journal de bord et il est déjà 16h. Il faut dire que raconter une aventure comme la mienne n’est pas une mince affaire. La rédaction me prend donc beaucoup de temps mais elle est nécessaire pour que, tous ceux qui le souhaitent, puissent me suivre au fil des villages et des rencontres de ce voyage. Nous avons rendez-vous à 17h à la Fnac pour écouter une démo d'un groupe, mais finalement nous décidons d'aller boire un verre sur la grand-place du Mans pour profiter du soleil. 19h, il est temps de rentrer. Place au repos avant de reprendre la route demain. Je remercie Léonard pour son accueil et sa générosité (Bilan de la journée : 62km au compteur)

 

Dimanche 12 octobre 2008:

8h. Le réveil sonne. Léonard est déjà debout. Nous prenons le temps d’immortaliser mon départ. Le propriétaire se joint à nous. Je rassemble mes affaires et charge mon vélo. Les retrouvailles avec « Mon Léon » se sont passées à merveille. La séparation est donc, vous vous en doutez, difficile. Je suis ému à l’idée de le quitter. Je verse d’ailleurs une petite larme lors de nos adieux. Le soleil est au rendez vous. Á 10h30, il fait déjà très chaud. Direction « la Flèche » en quittant le Mans. Mais je me rends compte plus tard que ce n’est pas la bonne direction. Á 11h, j’achète un pain au chocolat et bois un café. Le patron de l’établissement dans lequel je me suis arrêté m’offre le deuxième café. Il m’a également fait don d’une gourde du Tour de France. Encore un homme bien sympathique sur ma route. Le chemin emprunté est très roulant, pas trop de côtes, ni de tournants. J’avance plutôt bien. En route, je visite le château de Beauvais. Je vois un panneau sur lequel il est inscrit « Camping à 700m ». J'atteins ce camping mais il est fermé, comme beaucoup à pareille époque de l'année. Dommage. Je m’adresse donc aux badauds qui se promènent à proximité de cet axe pour trouver un endroit discret où planter ma tente. Ceux-ci me proposent alors la prairie derrière le camping. Et cet endroit est magnifique. Je plante alors ma tente dans ce bosquet longé par une rivière qui alimente un étang. Un véritable petit coin de paradis. (63 km parcourus).

 

Lundi 13 octobre 2008:

8h. Je me réveille grâce à la chaleur des rayons du soleil qui tapent sur ma toile. Je saisis aussi un son de la nature plutôt apaisant pour un réveil. Celle du bruit de l’eau qui s’écoule dans la rivière qui borde ma tente. Je consulte ma carte pour établir mon trajet de la journée. Je décide d’emprunter une voie verte pour me rendre à Angers. « Excellent », ce chemin longe la Loire. Je roule et profite de superbes vues. Arrivé à Angers je marque une pose pour me ravitailler. Le patron du «Dragon d'or» m'offre 5€ pour le souper. Un autre client, qui écoutait la conversation, participe lui aussi en me donnant 3€. Il me souhaite bon courage et me conseille un camping à l'autre extrémité de la ville. J’aperçois un jeune homme dans mon rétroviseur abîmé. « Hubert » fonce à toute allure sur sa bicyclette. Je l'interpelle. Il m’invite à planter ma modeste demeure dans un coin tranquille quelques kilomètres plus loin. Mais après réflexion, il me propose de planter ma tente dans la pelouse située devant son kot. Il s’assure juste que je ne dérange pas auprès de sa propriétaire. Aucun problème pour elle. Je peux y rester autant de temps que je le souhaite. Merci à elle. En plus, le jardin est plutôt charmant avec ses nombreuses plantes. Hubert me propose de faire à souper. Et il cuisine comme un chef. Nous discutons un instant avant qu’il me confie, à ma grande surprise, qu'il habite à 5 kilomètres de Chimay à « Fourmies ». Nous avons donc discuté toute la soirée autour d’un Orval. (kilomètres parcourus aujourd’hui : 58)

 

Mardi 14 octobre 2008:

9h40 Réveil avec des douleurs au ventre. J’ai trop mangé. Je ne me sens pas très bien ! Ca risque d’être difficile pour pédaler. Hubert part à l'école. De mon côté, je jette un œil sur la carte et rédige mon journal de bord. Il est déjà 13h15 lorsque je décide d’aller visiter Angers. Je suis à quelques pas de là. Je passe une excellente après-midi à visiter un château, à flâner dans les petites rues de la ville. J’en ai profité pour acheter une carte IGN à l'office du tourisme, mais elle ne me servira pas puisqu’elle ne propose pas les routes pour les cyclos. Je me suis aussi procuré  un petit dictionnaire Français-Anglais afin de préparer mon périple hors des pays francophones. Cet outil me sera d’une grande utilité pour me faire comprendre sans trop de soucis. J’ai également ramené un livre sur les voyages en vélo. Voilà, un peu de lecture pour occuper mes soirées. Je suis rentré vers 17h. Hubert me propose de regarder le match de foot avec des amis. Un vrai match de foot entre mecs, accompagnés de bières, évidemment. Respect de la tradition belge oblige, nous avons bu pas mal de bières lors de cette soirée. Le match se termine et la France s’impose. Mon hôte me propose d'aller boire un verre en ville avec ses amis. Mais je préfère décliner l’invitation afin d’être en forme demain matin. Il est minuit. Je remets un peu d’ordre dans son kot. Je remballe les quelques cadavres de bières avant de foncer dans mon lit. Je remercie la propriétaire de Hubert, Hubert et son colocataire. Un accueil très chaleureux. On s'est promis de se revoir un jour en Belgique. Il doit m'envoyer quelques photos par e-mail car la carte de mon appareil est déjà full. Merci à vous tous!!!

 

Mercredi 15 octobre 2008:

8h. Au saut du lit, je démonte ma tente et replie bagages. Je prends un petit café avec mon nouvel ami, Hubert. Je le salue et le remercie à nouveau avant de décoller. Il est 9h30, je me perds un peu dans Angers et je peine pour quitter la ville. Je ferai d’ailleurs 7km dans la mauvaise direction avant de m’en rendre compte. A un carrefour, je m’adresse à un conducteur dans sa voiture. Celui-ci m’indique la bonne direction et me précise que je dois faire demi-tour. La pluie s’invite alors et m’accompagne sur quelques kilomètres. Elle tombe même abondamment mais cela ne m’empêche pas d’être de bonne humeur. En fin de compte, lorsqu’on est Belge, on est plutôt habitué au crachin et aux draches nationales ;-) Je m'arrête près d'un camping. Je me renseigne sur l’ouverture auprès d’un habitant. Il me répond qu’il n’ouvre qu’en haute saison mais que je peux toutefois m’y installer. La barrière est ouverte mais je suis un peu méfiant et rebrousse chemin. Je préfère aller voir plus loin. Sans regret puisque je m’installerai à côté d'un gigantesque étang. La vue est sublime et je suis complètement épuisé à cause des kilomètres engloutis sous la pluie. Il est 21h lorsque je tombe littéralement dans les bras de Morphée. (Nombre de kilomètres  parcourus aujourd’hui : 38)

 

Jeudi 16 octobre 2008:

Réveil de bonne heure sous un ciel radieux. Il est 7h et le soleil brille déjà de mille feux. La présence du soleil me donne à chaque fois la pêche pour la journée, surtout après une journée sous la pluie. Je prends donc mon temps avant de décoller et profite de ce décor magnifique sous le soleil. Je me prépare du thé et mets sécher mon linge. Le temps file. Il est déjà presque 11h lorsque je boucle mes bagages. J’enfourche mon vélo et continue à contourner l'étang pour trouver un autre chemin. Pas de bol. J'ai le choix entre une voie sans issues et la cour d’une ferme. Le fermier m’indique alors comment rejoindre la nationale par les petites routes. Il me propose d’emprunter un sentier, qui rejoint rapidement la route principale. Mais il ne me précise pas que ça va grimper. A ma grande surprise, j'arrive en bas d'une côte de 2km à près de 10%. Arrivé au dessus, j’aperçois un panneau « menu à 10,50€ ». Je décide d'y marquer une pause afin de me nourrir. Je prends une assiette avec des pâtes et du taboulé en entrée. Ensuite, je prends du boudin noir accompagné de pommes chaudes. Je me régalerai encore avec un plateau de fromages et ¼ de vin avant de terminer en beauté avec un éclair au chocolat et un café. Tout ça pour la modique somme de 10,50€. « Excellente adresse et repas exquis ». Je reprends la route vers 13h30. La peau du ventre bien tendue, je me dis qu'il serait temps d'avancer un peu. Je traverse Cholet sans m’y attarder et poursuis ma route jusqu’au village de « La Tric ». Un nom de village plutôt inédit qui me fait sourire et qui vaut bien une petite photo. Je ne m’attarde pas non plus et continue à rouler jusque Saint Laurent sur Sèvre, un village situé au cœur de la Vendée, à 10 km du Puy du Fou. Une cathédrale immense, une église gigantesque et d'autres bâtiments religieux font la réputation de ce village. Je trouve un camping et décide de m'y arrêter. Je discute trois heures durant avec le fils du propriétaire et un ouvrier. Le prix d’une nuit s’élève à 7€. Il est près de 22h lorsque je décide de rejoindre mon lit. Je découvre encore que je peux aller sur Internet avec mon portable, l’occasion de prendre des nouvelles de la Belgique. (32 kilomètres parcourus sur la journée, pas terrible) !

 

Vendredi 17 octobre 2008:

8h, Je me sens un peu bizarre au réveil, mais le soleil et les oiseaux sont au rendez-vous. Super ! Je décide de profiter des douches pour me rafraîchir. Et ça fait vachement du bien… Je règle ma note à l’accueil. 10€50, je trouve ça un peu onéreux. Heureusement, j'ai pris une bonne douche… Je prends la direction de Pouzauges via une route nationale. Par la suite, j’ai bifurqué sur un « chemin vert » jusque Maillezais, une ville située au cœur du Marais poitevin humide encore appelé Venise verte. Ca roule pas mal et les décors varient. Le chemin est plutôt désert. Les panneaux sont arrachés ou mal orientés par endroit. Ce qui ne me facilite pas la tâche. Je me dirige donc au petit bonheur la chance. Ce chemin est bien sympathique. Il est presque 18h. Je me pose, encore une fois, à côté d'un étang immense où il y a 2 pêcheurs dont un, qui est un ancien cycliste confirmé. Il me trouve très courageux. Nous discutons une petite heure et il me propose un petit verre de rosé que je ne saurais refuser. Tu m'étonnes… Ils pêchent pour leur dame et n'ont toujours pas eu une seule touche. Ils savent qu’ils risquent de se faire disputer s’ils ne ramènent rien. Ils me conseillent de m’installer dans le camping municipal, situé 15 mètres plus loin. Il n'y a personne. Je m’installe à côté d'un chalet et je soupe avec une baguette, du Roquefort et une salade de légumes. Petite fin de soirée extra avec un joli couché de soleil. A demain pour d'autres aventures à Maillezais ou plus loin peut-être. (49,31 kilomètres au compteur à la fin de la journée) Peux faire mieux!!

 

Samedi 18 octobre 2008:

7h, je me réveille alors que le soleil pointe seulement le bout de son nez. J’ai de très bonnes sensations. Je suis en pleine forme. Une heure plus tard, je m’engage sur la voie verte en direction de Maillezais, qui se situe à une distance de 78km. J’avance plutôt bien sauf quand les panneaux ont disparu et que je perds de longues minutes à chercher mon chemin. Les yeux écarquillés, je profite du magnifique parcours. « C’est du pur bonheur ». Je marque une pause vers 13h dans le village de Vouvent. J'ai sifflé deux bières sous ce soleil radieux pour célébrer dignement ma troisième semaine sur le vélo. On se croirait en plein été. Je me dis que le soleil doit briller aussi sur la place du chapitre à Thuin. Je donne donc quelques coups de téléphone pour prendre des nouvelles des Thudiniens et en donner au Rapido. Tout va bien, me dit-on, à l’autre bout du fil. Quant à moi, je suis super heureux. Je redémarre et discute en chemin avec quelques personnes. Comme à chaque fois, il me demande d'où je viens et jusqu’où je vais. Je leur lance que je viens de Belgique et que je pars à la conquête de l’Europe! Peu avant 18h, je repère une prairie qui pourrait convenir pour planter ma tente. La vue est imprenable sur 180°. Je soupe et je rédige mon journal face à un magnifique couché de soleil. 19h10, il a totalement disparu à l’horizon. Un moment grandiose pour un seul homme! Patricia Poulain et Guy Moinié m’appellent et me confirment l'adresse du « Mung » où quelqu’un m'attend. Mille mercis pour toutes ces adresses, tous ces conseils et tous ces points de chute. Vous abattez un sacré travail pour que je mène à bien ce périple. Merci pour tout le temps que vous me consacrez. Ca me touche énormément. Merci pour toute cette débauche d’énergie. Je prends énormément de plaisir sur le vélo. Pédaler me donne la pêche et la banane ;-) Je vous embrasse tous très fort. Je vais lire un peu et parcourir la documentation que je me suis procuré.

Bisous, Bisous et à demain!! 54 kilomètres engloutis aujourd’hui

 

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